Une voix

 

Enfin! Je vais pouvoir dire ce que je pense. Je suis contente de voir que nous sommes écoutés, pour une fois.

En classe, ce n’est jamais le temps de parler. C’est le temps d’écouter ce qu’on ne veut pas entendre. Certains profs sont assez empathiques pour au moins essayer de nous comprendre. La plupart ne le sont pas. En ce moment, personne n’écoute personne. Les élèves se foutent de leurs profs, les profs se foutent de leurs élèves. Un véritable cercle vicieux. Les directions quant à elles ne semblent pas se soucier véritablement de leurs élèves. Sûrement dans un bureau en train de faire de la paperasse plutôt que d’aller à la rencontre des élèves. En tant qu’élèves nous ne faisons qu’encaisser tout ça. Nous parlons dans le vide et entendons nos voix en écho. Le conseil des élèves existent, je le sais, mais il ne semble pas consulté et impliqué dans les décisions qui nous concerne nous, les élèves.

Que serait une école sans ses élèves? Nous sommes le cœur du système d’éducation.

Comme à chaque année, je ne voulais pas retourner à l’école en septembre. Le contexte de la pandémie rendait cette réalité encore plus nébuleuse. On aurait dit une mauvaise blague. Je me doutais que la situation n’allait qu’accentuer les contraintes auxquelles nous nous confrontons déjà. Plus le temps avance et plus je me demande si quelque chose va changer dans le milieu de l’éducation. On dirait que personne ne propose de solutions et ceux qui le font ne sont pas écoutés.

Merci à mon prof d’histoire d’avoir parti ce projet. C’est apprécié de la part des élèves. Chers adultes, de l’éducation ou non, on ne demande qu’à être écoutés!

Maïté, élève de secondaire 3.